Chirurgie Esthétique de l'Hymen

Cette affirmation est VRAIE ►L'hymen est une membrane recouvrant une partie de l'orifice vaginal externe. Sa forme est extrêmement variable et sa conservation demeure dans certains pays et pour certaines religions la preuve de la virginité et le témoin de la pureté de la femme. Pourtant, chez les femmes vierges, le saignement tant attendu lors des premiers rap­ports ne survient que dans environ 30 % des cas. En effet, ce saignement dépend beaucoup de la forme de l'hymen, qui peut être plus ou moins élastique et déjà plus ou moins ouvert par l'emploi de tampons ou la pratique du sport. Cette importance portée à l'intégrité de l'hymen peut conduire certaines femmes à une marginalisation faute de preuve d'une certaine virginité, et à une exclusion sociale. C'est la raison pour laquelle certains chirurgiens plasticiens ou gynécologues acceptent d'effectuer une chirurgie esthétique de reconstitution de l'hymen, encore appelée hyménorraphie.

L'effet voulu après une reconstitution ne consiste pas en la sensation de déflora­tion que rechercherait la femme mais en la preuve par le saignement de sa virginité perdue.

L'intervention est simple, pratiquement indolore et se fait en hôpital de jour. En aucun cas elle ne peut être prise en charge par la Sécurité sociale. Elle consiste à recoudre bord à bord l'hymen rompu. Cela n'est pas toujours possible lorsque les reliquats restants ne suffisent pas pour être suturés ; il faut alors recourir à des techniques de lambeau en prélevant une partie de la muqueuse vaginale. Ces tech­niques nettement plus complexes sont plus discutables du point de vue déontologique, compte tenu du bénéfice comparé au risque.

Afin d'obtenir une chance de saignement lors du premier rapport, il est conseillé à la femme de faire pratiquer l'hyménorraphie dans les deux semaines qui le précède. En fonction de la forme de l'hymen reconstitué, il est important d'avertir que ce saignement peut ne pas survenir.

Si cette intervention de chirurgie esthétique semble critiquable — puisqu'elle participe aux croyances culturelles sans fondement social ni scientifique —, elle répond malgré tout à une détresse morale qui doit être étudiée individuellement pour en évaluer le bénéfice réel.

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